FESTIVAL – Du 16 au 23 juillet 2022, le Festival de Saintes fête ses 50 ans. Un tourbillon de concerts baroques, classiques et contemporains avec, en clôture une énorme surprise : un concert de valses de Vienne dirigé par le maestro Philippe Herreweghe.
Cinquante ans ou cinquantième ? Tel est le dilemme pour les festivals qui ont la belle longévité du Festival de Saintes : fêter la cinquantième édition comme en 2021 ou alors fêter les cinquante ans de l’invention du festival, soit 2022.
La cité musicale de Saintes, qui organise le Festival, a tranché : elle fêtera les deux anniversaires ! Place aux copains, à la fête et à la danse. Vous êtes prêts ? 1, 2, 3 !
1. Un pas en arrière
Le 28 avril 1972, se tenait le premier comité d’organisation du Festival de Saintes, grâce au caractère visionnaire d’un homme, Alain Pacquier, qui décide de consacrer Saintes et l’Abbaye aux Dames comme capitale mondiale du mouvement baroque. Imaginez un groupe de musiciens plus ou moins hippies dansant au coin du feu dans les ruines d’une abbaye de pierres blanches…
Cinquante ans plus tard, le Festival de Saintes est devenu une référence pour la musique baroque et même au delà. L’abbaye et ses bâtiments ont été restaurés grâce au succès du Festival. « L’esprit Saintes », décontracté et enthousiaste est toujours là : la cité musicale est un lieu de vie, de musique et de fête.
Et le festival irradie dans toute la ville et ses environs. L’édition des 50 ans organise des concerts à la cathédrale Saint-Pierre et à l’église Saint-Vivien… où les premiers concerts des années 1970 avaient eu lieu ! On y entendra le 18 juillet le claveciniste Pierre Hantaï jouer la musique de J.S. Bach, le compositeur qui a fait la réputation du festival.
L’esprit Saintes, décontracté et enthousiaste, est toujours là
2. Un pas en avant
En 1972 comme en 2022, les jeunes ensembles musicaux mènent la danse. On attend toujours avec curiosité les spectacles de la compagnie La Tempête, dirigée par Simon-Pierre Bestion. Le 21 juillet, il fera dialoguer deux versions du Stabat Mater, celle de Dvořák et celle de Scarlatti.
Ensemble tourné vers le futur et la création, Ars Nova dressera lundi 18 juillet un portrait du compositeur contemporain Arvo Pärt en faisant entendre sa musique et celles qui l’ont inspiré. La programmation de cette édition est une valse presque ininterrompue de jeunes talents comme : les Surprises, la gambiste Lucile Boulanger, le Quatuor Béla, etc.
A VOIR ÉGALEMENT : L’interview perchée #38 de Simon-Pierre Bestion
3. Un pas de côté
Qui, en 1972 comme en 2022, aurait oser l’imaginer ? En plein air, dans les jardins de l’Abbaye, le public entendra l’Orchestre des Champs-Élysées et de son chef Philippe Herreweghe, figure historique du festival de Saintes et réputé pour ses interprétations de Bach, dans un programme… de valses de Viennes ! Le 23 juillet, à lui les Polkas, les valses de la famille Strauss et les fameuses danses hongroises de Brahms. Alors, on danse ?
A VOIR ÉGALEMENT : L’interview perchée #37 de Stéphanie-Marie Degand
Quelques dates
Le Jeune Orchestre de l’Abbaye le 16 juillet, l’ensemble Correspondances, le 17, le Het Collectief le 17, Gli Incogniti le 18, La Diane française, dirigée par Stéphanie-Marie Degand qui nous fera danser le 21 juillet, Dorothée Mield le 20 et le 22 juillet.
