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Ah, la jeunesse !

CONCERT – L’orchestre des jeunes de Roumanie avec le jeune pianiste canadien Jan Lisiecki présentent les oeuvres de jeunesse de Grieg et Chostakovitch, avec un hommage au compositeur Cornel Țăranu, disparu il y a quelques mois. 

Transylvanie toujours

Après un concert dédié à la Transylvanie symphonique, un autre musicien (et compositeur) de Cluj-Napoca est à l’affiche. Cette région historique qui nous a donné Bartok et Ligeti, est aussi la patrie de Cornel Țăranu, l’élève du Conservatoire de Paris et le grand défenseur de l’opus de Georges Enesco dont il finissait les compositions. Disparu en juin 2023, le Festival et l’Orchestre des jeunes de Roumanie lui rend hommage avec un poème symphonique créé en 2019, intitulé Chercher la note (“Cercar la nota”). La sonorité est incisive, la partition faisant appel aux stridences des cordes qui résonnent dans les aigus. La dentelle sonore n’est pas trop mélodieuse, mais les percussions sont bien employées avec quelques harmonies jazz qui colorent l’ambiance et un jeu précis, rythmé et minutieusement coordonné par l’Orchestre des Jeunes.

Le jeunes font les fous en coulisse ©Andei Gindac
Grand orchestre du monde

Et cet orchestre des jeunes de Roumanie est ici mis à l’honneur parce qu’il se présente dans la série des “Grands orchestres du monde” dans l’immense Salle du Palais de Bucarest. Pour justifier ce privilège, la phalange dirigée par le chef britannique Stefan Asbury s’attaque au sommet du répertoire symphonique : la Symphonie n°5 de Chostakovitch. La grande énergie des cordes mène le jeu avec équilibre. Les cuivres tonnent puissamment, notamment à la fin de l’oeuvre. Les percussions sont rapides et précises rythmiquement, mais parfois en excès de volume, tandis que les cors s’avèrent un peu boiteux. Le premier violon joue sa partie avec un solide phrasé expressif, mais qui manque plus de relief. La vraie force réside dans les tutti qui sont imposant dramatiquement, la masse retentissante finit triomphalement à l’unisson, avec une immense ardeur et maturité musicale. 

Jan Lisiecki ©Andrei Gindac
Jeunesse pianistique

Le pianiste Jan Lisiecki s’est imposé ces dernières années comme un des plus grands pianistes de sa génération. Ici à Bucarest il joue le Concerto pour piano de Grieg, un chef-d’œuvre de jeunesse. Dès le premier accord qui résonne fort dans l’esprit des auditeurs, on s’aperçoit d’un important déséquilibre sonore entre le piano et l’orchestre, le piano étant un peu plus amplifié que le reste du plateau (l’amplification est nécessaire dans cette salle à l’acoustique mate et aux proportions énormes). Le toucher de Lisiecki est à la fois délicat et sonore, plein de lyrisme. Il choisit un tempo moins fougueux et plus libre au niveau du rythme, lui permettant de déployer la musicalité de son phrasé dans toute sa splendeur. Il termine ce concerto en un mouvement dansant et virtuose, avant de couronner la soirée en bis avec un Nocturne de Chopin, plein de finesse et sensibilité. Roulez jeunesse. 

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