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Andersen 2.0 : le Rossignol tweet, l’empereur like !

JEUNE PUBLIC – Le Festival d’Ambronay offre aux petits et grands un spectacle enchanteur mêlant conte, ombres chinoises, musique et instruments baroques avec l’Ensemble La Rêveuse et Cécile Hurbault. Une fable poétique qui invite à méditer sur le lien entre l’homme et la nature.

Deuxième week-end du 45ème Festival d’Ambronay, : la salle polyvalente devient le théâtre d’une rencontre intergénérationnelle autour d’un spectacle original. Fidèle à son désir d’allier l’art à l’actualité, l’ensemble La Rêveuse propose une adaptation du célèbre conte d’Andersen, Le Rossignol et l’Empereur de Chine. Cette fable intemporelle raconte l’histoire d’un empereur séduit par le chant d’un rossignol, puis ébloui par un oiseau mécanique, avant de redécouvrir la beauté irremplaçable de la nature. Cécile Hurbault, marionnettiste et comédienne, s’est emparée de ce récit universel pour en faire une parabole moderne sur l’importance de l’art, de la nature et de l’imprévisible, en parfaite symbiose avec trois musiciens de l’ensemble La Rêveuse.

Chanter les ombres

Florence Bolton, avec ses violes au timbre chaleureux et légèrement acidulé, forme un duo aussi discret qu’efficace avec le théorbiste Benjamin Perrot. Ensemble, ils créent un soutien sonore confortable pour sublimer le jeu du flûtiste Kôske Nozaki. Grâce à la complicité du compositeur Vincent Bouchot, le spectacle puise dans un répertoire éclectique, mêlant œuvres baroques de Jean-Baptiste Cappus et Jean-Baptiste Drouart de Bousset aux harmonies plus modernes de Maurice Ravel. Cette fusion audacieuse d’inspiration chinoise et d’harmonies françaises confère au spectacle une palette sonore insolite et envoûtante.

© Bertrand Pichène
La Chine en lumière

La magie visuelle du spectacle repose sur un subtil jeu d’ombres et lumières projetées sur plusieurs panneaux. Des dessins au fusain, parfois rehaussés de couleurs, se mêlent aux silhouettes de marionnettes manipulées avec dextérité par Cécile Hurbault. Celle-ci assure simultanément la narration, modulant sa voix pour donner vie aux différents personnages. Elle n’hésite pas à parsemer son récit de touches d’humour et d’absurde qui ravissent particulièrement le jeune public. La chorégraphie des ombres, sublimée par les mélodies des flageolets, offre une réflexion poétique sur la relation entre l’homme, la nature et le progrès.

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© Bertrand Pichène
La magie opère !

Bien que certaines nuances du récit puissent échapper aux plus jeunes spectateurs, la magie visuelle et sonore du spectacle maintient leur attention en éveil. Les effets d’ombres et de lumières, combinés à la musique envoûtante, créent une expérience immersive qui transcende la simple compréhension narrative. Ainsi, petits et grands se laissent porter par cette fable intemporelle, chacun y trouvant matière à s’émerveiller et à réfléchir. Ce spectacle réussit ainsi le pari de conjuguer tradition et modernité, offrant une relecture poétique d’un conte classique. L’Ensemble La Rêveuse et Cécile Hurbault démontrent qu’il est bien possible de sensibiliser les jeunes générations aux enjeux écologiques tout en les initiant à la beauté de la musique française, des instruments baroques et à la magie du théâtre d’ombres.

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