Dayton au Joyce : alors, on danse ?

DANSE – Le Joyce Theater à New York continue sa saison néoclassique en recevant la Dayton Contemporary Dance Company pour un programme en forme de trilogie où on explore la danse sous différentes formes et inspirations, avec en ligne de mire une énergie incroyable, et l’amour du mouvement.

Re-définition

S’inscrire dans le paysage de la danse « classique contemporaine » ou néoclassique aujourd’hui est loin d’être une mince affaire, et d’autant plus aux Etats-Unis. Pourtant la Dayton Contemporary Dance Company semble bien tirer son épingle du jeu en se revendiquant comme une compagnie moderne et engagée. Connue pour être l’une des rares compagnies African-American, la compagnie a réussi à se créer une identité précise, en mêlant athlétisme et grâce, mais aussi précision, et ces choix se reflètent dans le programme présenté au Joyce cette saison. 

© Ben Jackson

Au programme de la soirée :

  • This I Know For Sure, une exploration créative hyper-technique par le chorégraphe Ray Mercer
  • Jacob’s Ladder, une histoire dansée du hip-hop à New York City
  • Esplanade, une pièce du répertoire de Paul Taylor à mi-chemin entre no dance et jeux.

La danse que nous propose Dayton est donc tout à la fois naturelle et spontanée, mais aussi poussée à son maximum : on passe de la marche au break, et du saut au grand jeté.

© Ben Jackson
This I Love For Sure

Le public de New York est un public habitué, et peut-être encore plus dans la salle intimiste du Joyce. Les grandes compagnies passent et repassent, et l’on s’habitude à des danseurs toujours très bons. Mais ce qui se passe au Joyce aujourd’hui est bien différent. Dès les premières scènes de This I Know For Sure, le public semble presque transcendé par le brio, mais aussi la joie, des danseurs. Car en revenant aux sources de la danse en tant que telle – marcher dans la ville -, ces trois chorégraphies révèlent aussi une certaine vérité dans les rapports humains, avec des groupes qui se font et se défont, des individuations, et une lumière, l’ampoule que Ray Mercer met au plafond, comme symbole de la création mais aussi d’une certaine réalisation artistique.

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L’énergie incroyable des danseurs (on peine à en citer les noms en particulier tant ils brillent tous par leur talent) nous emmène alors avec eux dans une exploration qui se fait aussi émotionnelle. Et s’il fallait juste danser pour être un peu plus heureux ?

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