AccueilSpectaclesComptes-rendus de spectacles - DanseQuatre Saisons à Fleur de peau, par le Malandain Ballet Biarritz

Quatre Saisons à Fleur de peau, par le Malandain Ballet Biarritz

DANSE – Malandain à l’Opéra de Bordeaux pour sa nouvelle création : Les Saisons au rythme de Vivaldi ! Thierry Malandain et sa troupe biarrote s’invitent à l’Opéra de Bordeaux les 29, 30 et 31 mai 2024. Ils présentent leur nouvelle création, Les Saisons, impulsée par l’Opéra Royal de Versailles. En effet, le ballet fait la part belle au baroque : référence à la “belle danse” sur les Quatre Saisons de Vivaldi.

Voilà un défi adapté à la carrure de Malandain ! Amateur de musique classique, il chorégraphie pour elle. Maître du ballet, il en renouvelle sans cesse la grammaire. Cette fois-ci, le défi est de taille… Faire une proposition originale et contemporaine sur le tube planétaire du XVIIIe siècle. 

4 saisons, 2 températures : Vivaldi et Guido au corps à corps

Malandain s’attaque aux iconiques Quatre Saisons de Vivaldi qu’il fait dialoguer avec les Quatre Saisons d’un compositeur assez méconnu : Giovanni Antonio Guido. Pourtant, seuls leurs titres se ressemblent. La musique de Guido incarne parfaitement la danse de cour : élégante, lumineuse et aérienne. Le chorégraphe s’amuse avec les références à la danse baroque. Les danseurs, revêtus de corsets colorés et de jupons ornés de dorés, virevoltent dans une ronde parfaitement exécutée. Sur Vivaldi, les danseurs occupent toute la scène, vêtus de noir, les formes y sont plus étranges, plus dramatiques et (on doit bien le dire) plus excitantes ! 

© O. Houeix

Une gigantesque fresque de pétales noirs orne les murs de l’opéra. Les corps se déchaînent au fil des saisons dans une musicalité impeccable. Des formes se dessinent : tantôt animal, tantôt humain. Les canons illustrent l’effervescence de la nature. Peu à peu, une étrange prothèse se greffe au bras des danseurs. C’est un grand pétale noir, qui pourrait tout aussi bien être la plume d’un oiseau ou le drapé d’un jupon. Malandain joue avec la métamorphose des corps et de la nature, dans un geste très graphique, mais profondément humain et sensuel. 

“Y’a plus de saisons !” 

L’hiver arrive et Vivaldi avec ! Le ballet se termine par une marche funèbre, où les anges déchus ne présagent rien de bon… La nature se dérègle, observant l’humanité se déchirer. Le ballet oscille entre ces moments d’obscurité et la légèreté champêtre de Guido. Il jette un rayon d’espoir et de nouveauté sur une musique qu’on ne présente plus. Deux mondes se confrontent, l’ancien et le nouveau, l’humanité face à la nature. 

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C’est un pari réussi pour Malandain qui propose une revisite intéressante des Quatre Saisons. Les danseurs sont sensationnels, tant dans leur technique classique, que dans leur maîtrise du contemporain. Un ballet athlétique et ingénieux, qui jamais ne tourne le dos au premier amour du chorégraphe : le ballet classique !

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