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Veillée en famille : l’hommage à Valentin Berlinsky

CONCERT – La salle Munch de l’École Normale de Musique de Paris respire la filiation musicale ce 18 octobre. À 18 heures, Maria Matalaev présente la seconde édition de son ouvrage consacré à son grand-père, Valentin Berlinsky, figure majeure du quatuor Borodine et violoncelliste de légende, aux côtés de Ludmila Berlinskaïa, fille de Valentin Berlinsky et instigatrice de cet hommage vibrant.

Pianiste, éditrice, traductrice et professeure de littérature, Matalaev coche toutes les cases de la VIP : Very Intelligent People. À ses côtés, Arthur Ancelle, présent depuis la première édition et, aujourd’hui encore, maillon logique de cette aventure éditoriale.

Sortie des cartons

Cette nouvelle publication se distingue par un trésor : près de 200 cartons d’archives redécouverts, des manuscrits, des témoignages, et surtout des archives sonores inédites datant de 1993. Les pièces sont désormais rapatriées à Paris, et une exposition au Centre Chostakovitch en révèle déjà quelques joyaux. On y découvre le musicien sous un jour intime : pédagogue tendre, collègue admiré, utopiste caché.

© StudioNathSam

Entre la présentation et le concert du soir, une heure s’écoule, le temps pour les curieux de feuilleter l’ouvrage encore tiède d’impression. À 20 heures, changement d’ambiance : les projecteurs s’allument, les caméras aussi, car la soirée servira de matière à un film documentaire à venir.

Cousinade

Sur scène, c’est une véritable constellation de cordes : le Quatuor Van Kuijk, Boris Andrianov, des violoncellistes issus de la Fondation Gautier Capuçon. Le chant est aussi de la partie avec Serafima Liberman. Et bien sûr, au piano, Ludmila Berlinskaïa.

© StudioNathSam

Souvenirs partagés

© StudioNathSam

En ouverture, quelques exercices de Bach, chers à Berlinsky : une entrée intime, presque méditative, où Andrianov joue les yeux fermés, visiblement habité. Puis le Quatuor Van Kuijk livre un moment d’unité rare, quatre hommes pour une seule voix. Serafima Liberman emporte avec un soprano légèrement dramatique avant la mi-temps. En deuxième partie, Berlinskaïa, elle, cisèle chaque phrase avec son toucher caméléon, passant de la caresse à la morsure, toujours soutenu par une pédale aussi subtile qu’omniprésente. Dvořák vient briser la solennité, comme une fête improvisée entre amis : la passion l’emporte, irrésistible.

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Sous le portrait noir et blanc de Valentin Berlinsky, posé sur un chevalet entouré de fleurs, la musique résonne comme un dialogue entre générations. Trois saluts : le public ne veut plus partir. Un bis aurait été bienvenu, mais les meilleurs hommages savent s’arrêter avant les mots de trop.

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