NOMINATION – La nomination de Guillaume Diop comme Danseur Étoile de l’Opéra de Paris vient couronner le parcours d’un surdoué qui enchaîne les sauts, y compris par-dessus les grades.
Jamais deux sans trois (au moins) : alors qu’il est encore le « nouveau » Directeur de la Danse de l’Opéra national de Paris (ayant officiellement succédé à Aurélie Dupont le 5 décembre dernier), José Martinez continue de foncer « tout schuss » et décroche sa troisième étoile, ou plutôt l’accroche au firmament de l’institution, tant ce statut reste une récompense suprême.
S’il est logique qu’un nouveau maître de ballet marque son empreinte et dessine sa propre constellation (d’autant que l’Opéra de Paris était récemment à court d’étoiles, certaines, comme François Alu, filant vers d’autres aventures, pendant que d’autres, comme Hugo Marchand, étaient indisponibles, remplacées par… Guillaume Diop), i’ s’agit tout de même d’une troisième nomination surprise, non pas en ce qui concerne le talents de ces artiste bien entendu, mais en raison d’un tel enchaînement de récompenses.
Une double-nomination d’étoiles a en effet eu lieu il y a seulement neuf jours de cela : celle d’Hannah O’Neill et Marc Moreau, le 2 mars à l’issue de Ballet Impérial dans une soirée Balanchine au Palais Garnier.
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Cette fois, c’est de l’Orient que nous arrive l’éclat (ou tout au moins l’annonce) de cette étoile : du Pays du matin frais, Guillaume Diop se voyant nommé Danseur Étoile durant la tournée du Ballet en Corée, à l’issue d’une représentation de Giselle avec Dorothée Gilbert « en matinée (14h00 heure locale) » au LG Arts Center de Séoul.
Ad Astra
C’est donc un parcours d’étoile stratosphérique que vient déjà d’accomplir Guillaume Diop, à seulement 23 ans. Entré à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris en 2012, il rejoint le Corps de Ballet en 2018, devient Coryphée en 2022 puis Sujet la même année, sautant, par la même occasion, l’étape de Premier Danseur -logique, vous me direz, pour un danseur si aérien- pour passer directement Danseur Étoile.
Pas de deux, Pas de trois
Le public parisien pourra voir les premiers pas de sa nouvelle étoile dans Le Chant du compagnon errant (musique de Mahler, chorégraphie de Maurice Béjart) à l’Opéra Bastille du 21 avril au 28 mai 2023.
Enfin, à noter que si la seule couleur éblouissante d’une étoile dans la nuit est celle de son lumineux talent, et si l’Opéra de Paris (qui avait commandé un rapport sur la diversité, co-signé par Pap Ndiaye et décrypté par Ôlyrix) n’aborde pas le sujet dans le communiqué, les articles de presse tout juste parus sur cette nomination sont nombreux à mettre en avant : « le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris ».