ARTICLE SPONSORISÉ – L’Opéra Royal de Versailles présente le Don Giovanni de Mozart dans l’univers de Casanova : une nouvelle production à l’affiche du 15 au 19 novembre 2023, l’occasion de constater combien les petites histoires, la grande et les arts se croisent et s’entremêlent, notamment dans un tel lieu.
Plus souvent qu’on ne le croit, « la petite histoire rejoint la grande » : des événements apparemment insignifiants se produisent, des rencontres qui ressemblent à des coïncidences pointent leur nez, et c’est la face du monde qui change… D’où l’intérêt des anecdotes : toujours piquantes, elles sont parfois déterminantes.
Une figure de style
Pour l’anecdote, Don Juan et Casanova sont tous les deux des séducteurs si fameux qu’ils en sont devenus – honneur suprême ! – des antonomases (lorsqu’un nom propre devient à ce point emblématique qu’il devient un nom commun, comme par exemple : « Zidane est le Mozart du ballon rond », ou bien Mozart est le « Zidane de la musique classique », c’est selon…). Dans la langue de Molière (ça aussi d’ailleurs c’est une figure de style, une périphrase en l’occurrence), nous avons de nombreuses antonomases grâce à Molière : un « harpagon » (nom de son personnage d’Avare), un « tartuffe », mais aussi un « don Juan » qui a pour synonyme : un « casanova ». Vous suivez ?
Surtout, cette histoire est truffée d’anecdotes : saviez-vous ainsi qu’il existe un lien entre « Don Juan » et « Casanova » ? Et que ce lien passe par Molière, Mozart et Versailles ? Ce sont ces liens que tisse la nouvelle production de Don Giovanni à l’Opéra Royal de Versailles du 15 au 19 novembre 2023 (à réserver ici !).
En effet, tout semble différencier voire même opposer Don Juan et Casanova : l’un est un personnage inventé, l’autre a réellement existé. L’un vient de Séville, l’autre de Venise. Un siècle les sépare et surtout, le premier violente tandis que le second aime.
Da Ponte – Casanova : têtes de gondole !
Et pourtant, Casanova a contribué activement à l’image que nous avons de Don Juan, et ce via l’opéra Don Giovanni de Mozart et Da Ponte.
Le librettiste de Mozart, Lorenzo Da Ponte et Casanova étaient en effet liés par une proche amitié : c’est souvent le cas lorsque, dans un si grand siècle et un si grand et petit continent à la fois, se retrouvent deux hommes de lettres, originaires de Venise ayant tous deux le goût des aventures.
Lorenzo Da Ponte s’est donc assurément inspiré de son ami Casanova pour dépeindre les bons côtés de son Don Giovanni, ceux qu’on trouve si on cherche bien. Casanova aurait même contribué à ré-écrire certains passages de cet opéra, et il est bien présent à la création de l’ouvrage le 29 octobre 1787 à Prague. Ça c’est de l’anecdote !
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Une figure DU style
À Versailles, la petite histoire rejoint ainsi la grande… et même davantage : Laurent Brunner, Directeur de Château de Versailles Spectacles a demandé à Christian Lacroix de griffer pour cette nouvelle production de Don Giovanni, des costumes dignes de l’époque de Casanova, et même, plus particulièrement, de la vision qu’en a proposée Le Casanova de Fellini, film de 1976.
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Versailles propose ainsi de re-placer une œuvre et un personnage dans une période et un univers apparemment différents, mais qui correspondent en fait pleinement à une dimension essentielle de cette histoire (qui rejoint la grande). La maison royale fait d’ailleurs coup double avec ses deux nouvelles productions de ce début de saison 2023/2024 : après avoir replacé le Roméo et Juliette de Zingarelli dans son contexte de création napoléonien, voici donc Don Giovanni dans son contexte de création casanovien. Le tout avec la même structure de décor.
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DON GIOVANNI de MOZART, nouvelle production mise en scène par Marshall Pynkoski, Jeannette Lajeunesse Zingg à la Chorégraphie, Roland Fontaine Décors, Christian Lacroix Costumes, Hervé Gary Lumières, avec Robert Gleadow Don Giovanni, Arianna Vendittelli Donna Elvira, Florie Valiquette Donna Anna, Riccardo Novaro Leporello, Jean-Gabriel Saint-Martin Masetto, Enguerrand de Hys Don Ottavio, Éléonore Pancrazi Zerlina, Nicolas Certenais Le Commandeur, le Ballet, le Chœur et l’Orchestre de l’Opéra Royal sous la direction de Gaétan Jarry.
