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Foster, Petrova, Kantorow : solides, comme la Roque

FESTIVAL – Carton plein à La Roque pour Alexandre Kantorow, Liya Petrova et l’Orchestre Philharmonique de Marseille sous la direction de Lawrence Foster. 

Les gradins sont pleins dans le parc du Château de Florans à la Roque d’Anthéron. Les Provençaux se sont visiblement passés le mot et sont venus en nombre pour écouter le pianiste Alexandre Kantorow, la violoniste Liya Petrova et l’Orchestre Philharmonique de Marseille dans un programme riche en émotions : de la romance méditative The Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams à la célèbre Symphonie n°8 d’Antonín Dvořák, en passant par le trop rare Concerto pour piano n°1 de Johannes Brahms.

Foster : granit

L’Orchestre Philharmonique de Marseille est la courroie de transmission du concert de ce soir, et retrouve pour l’occasion son ancien directeur musical, Lawrence Foster, sous la baguette duquel il s’est produit de 2012 à 2022. Du haut de ses 83 ans, le maestro américain conserve un geste souple, économe mais très précis, qui lui permet, associé à sa complicité toujours palpable avec chacun des musiciens, de dégager un beau son d’ensemble, notamment dans la symphonie n°8 de Dvořák en deuxième partie de concert. Sa bienveillance se manifeste également envers les deux solistes de la soirée, qu’il soutient impeccablement tout en leur laissant l’espace de s’exprimer. Une osmose au petit air de relation maître-disciples qui n’enlève rien au talent des musiciens présents ce soir. 

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Petrova : pépite

Un talent par lequel Liya Petrova et Alexandre Kantorow guident le public à travers des univers émotionnels variés. En ouverture du concert, Liya Petrova interprète la romance pour violon et orchestre de Ralph Vaughan Williams, The lark ascending. Déployant un son léger et d’une extrême pureté, tout à fait adapté à cette œuvre méditative, elle s’entend à merveille avec Lawrence Foster pour trouver le bon équilibre avec l’orchestre. 

Kantorow : volcanique

Le plat de résistance nous est servi par Alexandre Kantorow, avec le premier concerto pour piano de Johannes Brahms. Une œuvre très délicate, tant sur le plan technique que sur celui de l’expressivité, dont il propose une interprétation remarquable. De l’ouverture Maestoso, dont l’intensité dramatique contraste avec l’œuvre précédente, et où il émerge de l’orchestre dans une accalmie lumineuse, au finale mené tambours battants, Alexandre Kantorow joue avec une passion communicative qui transporte son auditoire. Si le son d’ensemble de l’orchestre peut parfois manquer légèrement de relief, dans cette acoustique exigeante, le spectateur a pu apprécier la prestation du pupitre de bois au cours du magnifique deuxième mouvement, et le public décerne une mention spéciale aux cors lors des applaudissements, plus que mérités, qui viennent saluer cette interprétation, et auxquels nos deux solistes, heureux de transmettre leur passion commune, répondent par le magnifique mouvement lent de la Sonate pour violon et piano de Strauss. 

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