Alice au pays du too much

CIRQUE – C’est une nouvelle version d’Alice aux pays des merveilles qui se donne au Teatro Olimpico de Rome. Un spectacle grand public avec des numéros de cirque impressionnants.

Déjanté

L’accent est mis sur un comique qui vire souvent au kitsch, que les costumes très ostentatoires et les lumières de boîte de nuit renforcent à grands coups de couleurs flashy. Les personnages sortent des portes et, sur un jeu de cartes géant prend place. Alice surjoue la naïveté et le décor vidéo explicite la moindre scène en projetant des images du dessin animé de Disney. On aura compris les références… La musique techno-électro est entraînante, les voix sont auto-tunées au possible et les danseurs font du playback. La chanson “welcome to the tea party” restera longtemps dans notre tête…

La danse… bof bof

Les parties dansées sont décevantes. Être près de la scène implique de voir l’ensemble des défauts techniques : tensions dans les épaules, pointes de pieds pas pointées. Les scénettes mélangent la danse urbaine, le cabaret et des mouvements plus classiques.

Le cirque : le coeur d’Alice
© Kyiv’s Circus-Theatre Elysium

Différents numéros de cirque s’enchaînent avec un beau niveau ! Les moments aériens (tissu, cerceau et sangle) impressionnent par la souplesse des interprètes et leur virtuosité : ils ont souvent la tête en bas et font même la toupie ! Un beau numéro de hula hoop est également présenté avec mouvement de rotation du cerceau sur la cheville, le mollet puis les hanches, les bras, le cou… À un autre moment, la danseuse tient un cerceau en équilibre tout en glissant en grand écart ! Un homme se lance dans un numéro d’équilibre sur cannes : il enchaîne les figures en équilibre et en gainage. Un numéro d’acrosport est proposé avec quatre hommes qui exécutent des figures pyramidales, on les voit trembler de concentration mais ils ne perdent jamais l’équilibre !

© Kyiv’s Circus-Theatre Elysium
Et la magie opère !

Le public a aussi le droit à trois tours de magie : un jeu de cartes, Alice en apesanteur et un corps coupé en deux. La fin du spectacle est indiquée par un immense “the end” projeté et un livre qui se referme, mais revoilà les 24 interprètes qui descendent dans la salle pour taper dans les mains du public. Celui-ci applaudit bien fort et repart avec l’envie de s’essayer au cirque !

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